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Exposition Collective, '4 artistes Mauritaniens aujourd'hui'

Une exposition collective avec des artistes bien confirmés dans le monde des arts Mauritaniens.
Oumar Ball, dessinateur, peintre et sculpteur, son travail parle de la vie a travers des animaux qui peuplent son univers. Il est déjà parti plusieurs fois à l'étranger soit pour des résidences soit pour exposer son travail.
Bien connue du publique de Nouakchott, il expose cette année à la Biennale de Dakar (3 mai au 3 de juin)dans une des meilleures galeries privées de Dakar.

Oumar Ball, détail, technique mixte sur toile
Oumar Ball, dessin sur papier kraft
 Bechir Malum, peintre et photographe, issu de la même génération que Oumar Ball et Amy Sow est aussi un favorite et son travail est dans plusieurs collections ayant déjà participé a des expositions à l'étranger. Aujourd'hui on est plus familier avec son travail de photographie mais il continue a travailler le dessin et la peinture dans son atelier. Il présente un travail en cours sur la femme Africaine Moderne et ses accessoires et produits. Critique ou louange c'est à nous de découvrir.

Bechir Malum, détail, technique mixte sur toile
Amy Sow figure incontournable dans le monde des arts Mauritaniens par sa présence, dynamisme et sa lutte pour le respecte et émancipation des femmes. Photographe, peintre, scénariste.
Ses œuvres plus fortes ce sont celles qu'elle expose à l'extérieur du pays, photos et installations.
En espérant de voir ses photos bien tôt en Mauritanie, Amy nous présent une installation sur la thématique des frontières travail présenté au Maroc en 2013.

Amy Sow, vue partielle de l'installation, Frontières
Saleh Lo, le nouveau arrivé du groupe mais que depuis sa première exposition en 2013, ne cesse de faire parler de lui.
Comme tous les autres il est autodidacte mais il utilise la net comme outil d'apprentissage. Il étude la peinture réaliste et regarde des vidéos tutoriels pour apprendre les technique.
Une art engagé, il est proche de ses sujets avec lesquelles il fais connaissance, présent ses projets pour après réaliser des portraits que nous confronte dans un espace d'art avec les visages de ces délaissés par la société.
 Talibés (enfants de la rue), métisses et dans sa dernière exposition à l'IFM, portraits des esclaves libérés ou de descendantes d'esclaves. Ce sont quelques tableaux de cette exposition qu'on présente.

Saleh Lo, détail, huile sur toile

 Vernissage, jeudi 14 avril À 17h00.
L'exposition se tiendra du 14 au 27 avril 2016

Hussein Haidara et la mémoire de la cruauté


(désacralisation du corps, sacralisation de la mémoire)






''(…) l'action théâtrale (...) questionne tout, rouvre les tabous et conflits cachés et essaye de mobiliser et non pas de satisfaire le public.''
Aida Hozic in, The Inverted World of Spectacle: Social and political responses to terrorism, in Terrorism and Modern Drama, 1990, pp.66-67



Le travail de Haidara est théâtral, toujours violent, nous ramenant à notre condition d'Homme et à notre propre mortalité. 

vue de l'atelier de l'artiste au Ksar
Son questionnement continu de ce qui fait que l'homme (pour des raisons politiques ou religieuses) puisse faire du mal à l'autre au travers de la torture, la guerre ou la simple élimination des vies humaines est comme un fil conducteur dans son travail et sa recherche.



Comme un anthropologue ou un ethnographe, il reconstitue une carte de la violence dans le monde où hommes, femmes et enfants sont les victimes de la lutte pour le pouvoir.

les œuvres avant l'installation à Zeinart
 À travers cette installation Haidara veut rendre un hommage à toutes les victimes, quelle que soit leur ascendant ou leur appartenance ethnique et religieuse aux long des siècles.



Il veut que chacun de nous puisse dans sa tête identifier un passé proche ou lointain où un homme, une idéologie ou une croyance a utilisé la force et la violence pour faire prévaloir ses convictions.

Son installation où les couleurs ocre et les os prédominent nous renvoie à des images d'excavation ou des lieux de désastre.



vue du mur gauche, technique mixte ,  4.90 X 2.60 mt
Les figures sont plus proches des bêtes que des êtres humains - c'est comme cela que l'autre est perçu. Reconstruites à partir d'os d'animaux et d'autres matériaux que Haidara a recueillis pendant des mois et retravaillés, elles nous font penser à des corps en décomposition ou gisant dans les civières qui les ont ramenés du lieu de leur décès. Ses tableaux sont comme des strates géologiques, chaque couche transportant l'histoire de l'humanité.



Surtout, Haidara ne veut pas qu'on oublie ces morts qui se répètent sans cesse depuis la nuit des temps, fruits de l'action de l'Homme.

détaille mur côte droite

détaille côte gauche

vue central, technique mixte, assemblage


Ces événements diffusés par la télévision, la radio, les journaux et la culture sont eux-mêmes victimes de

 ''(...) la répétition et l'oubli qui caractérisent les informations dans les médias. On saute d'une indignité à l'autre, d'une crise à la prochaine, moins soucieux de répondre a l'indignation d'une façon transformatrice et active que de maintenir une conscience et des témoignages à peine en vie ... Les réponses publiques augmentent et diminuent en fonction des pulsations et du rythme de la couverture médiatique.'' 
 Bill Nichols dans ''Blurred boundaries''

La violence est banalisé à tel point que fiction et réalité se mélangent et que nous ne sommes guère touchés par ce que nous avons lu ou vu. Pire encore, nous ne nous posons plus de questions …

 

Haidara veut qu'on s'arrête, qu'on se pose des questions, qu'on prenne responsabilité de la violence qui est la nôtre.



Isabel Fiadeiro, avril 2014

vue de coté du tableau, 1.20cm X 0.96cm
''depuis le début'', technique mixte, 1.30cm X 1.10cm
''les herbes continuent a pousser'', technique mixte, 1.30cm X 1.10cm

Hussein Haidara, installation des peluches


vue de coté de ''les herbes continuent à pousser...''


 
enfance pendue, mur droite
détaille ''depuis le début'', technique mixte

Hussein Haidara, Les Innocents


Hussein Haidara dans son atelier au Ksar

Né en 73 à Leboué (Mali) de père mauritanien et de mère malienne, Hussein Haidara arrive en Mauritanie à l'âge de 12 ans. 
 
Dans les années 1990, il commence à s'intéresser à la peinture et fait ses premiers pas aux côtés de l'artiste mauritanien Mokhis. Il fréquente dès lors régulièrement la Maison des artistes à Nouakchott.

Dans les années 2000, Haidara retourne à Bamako où il y reste durant sept ans. Il se perfectionne alors à la technique du bogolan et rencontre plusieurs artistes - dont Ismaël Diabeté - qui utilisent la technique du bogolan pour les incorporer aux peintures. 
 
De retour en Mauritanie, Haidara rencontre l'artiste et galeriste Isabel Fiadeiro. Au fil du temps, un dialogue s’établit entre eux sur l'art, les supports et le contexte de l’œuvre.

De la peinture où il incorpore des éléments tridimensionnels, Haidara s’adonne également à la sculpture en utilisant toujours des matériaux de recyclage.

Dès 2011, son travail prend une grande ampleur, d’une part à travers un travail considérablement de recherches et de documentation qui va nourrir ses thématiques (telles que les violences humaines et leurs histoires), mais aussi dans la création d´installations contemporaines.


 LES INNOCENTS  du 22 mai au 15 juillet 2014

C'est depuis 2011 que Haidara travaille à un projet sur la violence et la guerre. "La guerre à travers les siècles", exposition prévue en mai 2013 à l'Institut français de Mauritanie à Nouakchott, avait été annulée quelques mois avant le vernissage en raison de l'intervention militaire française au Mali. Les désastres de la guerre de Haidara étaient considérés comme trop dérangeants.

atelier avec travail en progrès décembre 2012

Haidara continue ses recherches et son travail. Il présente à l'IFM un travail sur la création du monde dans les mythes pré-islamiques. Sculptures faites à partir d'éléments récupérés sur le palmier-dattier (branches, écorces, fibres) nous ramènent au Big Bang et aux premières guerres entre le Bien et le Mal.

exposition a l'IFM mai 2013


Fin mai 2013, je propose à Haidara de travailler sur l'une des parties de son projet sur la guerre et de l'adapter à l'espace de la galerie Zeinart. Ce qui commence comme un hommage aux victimes du terrorisme se développe au fil des mois dans un travail plus dense qui sort de sa spécificité et englobe le monde - un témoignage de la violence de l'homme envers l'homme sans frontières, ni couleurs, ni appartenances ethniques ou religieuses. La violence est en Nous, hier comme aujourd'hui.                                                                                                                                                                            
Isabel Fiadeiro, Nouakchott mai 2014 
        
Haidara) ... est avant tout un artiste critique de la condition humaine et surtout de la folie humaine", Jany Bourdais, directeur-adjoint de l’Institut Français de Mauritanie (IFM)

  Vernissage 22 mai 2014 à partir de 17h00. 
La galerie sera fermé du lundi 19 au mercredi 21 pour l'installation de l'exposition.