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Hussein Haidara dans son atelier au Ksar |
Né en 73 à Leboué (Mali) de père mauritanien et de mère malienne, Hussein Haidara arrive en Mauritanie à l'âge de 12 ans.
Dans
les années 1990, il commence à s'intéresser à la peinture et fait
ses premiers pas aux côtés de l'artiste mauritanien Mokhis. Il
fréquente dès lors régulièrement la Maison des artistes à
Nouakchott.
Dans
les années 2000, Haidara retourne à Bamako où il y reste durant
sept ans. Il se perfectionne alors à la technique du bogolan et
rencontre plusieurs artistes - dont Ismaël Diabeté - qui utilisent
la technique du bogolan pour les incorporer aux peintures.
De
retour en Mauritanie, Haidara rencontre l'artiste et galeriste Isabel
Fiadeiro. Au fil du temps, un dialogue s’établit entre eux sur
l'art, les supports et le contexte de l’œuvre.
De
la peinture où il incorpore des éléments tridimensionnels, Haidara
s’adonne également à la sculpture en utilisant toujours des
matériaux de recyclage.
Dès
2011, son travail prend une grande ampleur, d’une part à travers
un travail considérablement de recherches et de documentation qui va
nourrir ses thématiques (telles que les violences humaines et leurs
histoires), mais aussi dans la création d´installations
contemporaines.
LES INNOCENTS du 22 mai au 15 juillet 2014
C'est depuis 2011 que Haidara travaille
à un projet sur la violence et la guerre. "La guerre à travers
les siècles", exposition prévue en mai 2013 à l'Institut
français de Mauritanie à Nouakchott, avait été annulée quelques
mois avant le vernissage en raison de l'intervention militaire
française au Mali. Les désastres de la guerre de Haidara étaient
considérés comme trop dérangeants.
Haidara continue ses recherches et son
travail. Il présente à l'IFM un travail sur la création du monde
dans les mythes pré-islamiques. Sculptures faites à partir
d'éléments récupérés sur le palmier-dattier (branches, écorces,
fibres) nous ramènent au Big Bang et aux premières guerres entre le
Bien et le Mal.
exposition a l'IFM mai 2013 |
Fin mai 2013, je propose à Haidara de
travailler sur l'une des parties de son projet sur la guerre et de
l'adapter à l'espace de la galerie Zeinart. Ce qui commence comme un
hommage aux victimes du terrorisme se développe au fil des mois dans
un travail plus dense qui sort de sa spécificité et englobe le
monde - un témoignage de la violence de l'homme envers l'homme sans
frontières, ni couleurs, ni appartenances ethniques ou religieuses.
La violence est en Nous, hier comme aujourd'hui.
Isabel Fiadeiro, Nouakchott mai 2014
La galerie sera fermé du lundi 19 au mercredi 21 pour l'installation de l'exposition.