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Terre de Maghama, terre de Chinguetti potteries de Jacqueline Isakov

techniques mixtes

Terre mêlées, enfumées et patinées au lait, voilà l’improbable cocktail qu’offre cette série de bouteilles,vases soliflore, coupes, bols.

cuisson au lait

La terre, tout d’abord, vient d’un mélange de l’argile du fleuve de Maghama, plus grasse et chargée d’alluvions avec la terre de Chinguetti, sortie de puits profonds, sèche et sableuse.
Pour faire ce mélange j’ai bénéficié de l’expérience et de la grande générosité de potiers que je remercie (ils se reconnaîtront) et d’un passage a Mbahé accueillie par l’association des femmes potières.
Le mélange trié,pilé et malaxé devient marron clair et tourne joliment rosé à la cuisson à 1000° offrant aussi une belle solidité.

cuisson au lait

La cuisson au lait est une fabuleuse découverte. Elle s’est faite par hasard et ,comme souvent, à cause d’une déconvenue: mon four ne montait plus en température et je ne pouvais plus émailler à 1000° comme j’en avais l’habitude. J’ai donc cherché des alternatives et trouvé cette méthode de cuisson au lait, en réalité très ancienne.
Le lait grâce à sa protéine: la caséine, permet au pot de devenir étanche et la cuisson, selon sa température entre 300° et 350° fait virer la couleur du lait de marron clair au noir le plus sombre, une belle palette aux couleurs naturelles.

boites et perles


Faire sa terre soi même donne un plaisir redoublé au moment de la tourner mais en plus lui garder son authenticité sans ajout d’émaux, d’oxydes tout en permettant à l’objet d’exister a été une expérience unique.
Le résultat est une poterie naturelle, écolo et 100% Mauritanienne.


           
                                                                                Jacqueline Isakov
 

Argile & Kaolin - métamorphoses II - Nancy Abeiderrahmane

bleu sur bleus

« (…)  tout ce que j’ai produit avant l’âge de 70 ans ne vaut pas la peine d’être compté. C’est à l’âge de 73 ans que j’ai compris à peu près la structure de la nature vraie, des animaux, des herbes, des arbres, des oiseaux, des poissons et des insectes. Par conséquent, à l’âge de 80 ans, j’aurai encore fait plus de progrès. À 90 ans, je pénétrerai le mystère des choses ; à 100 ans je serai décidément parvenu à un degré de merveille, et quand j’aurai 110 ans, chez moi, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant. Je demande à ceux qui vivront autant que moi de voir si je tiens parole. »
  Hokusai

Tasses sur cuir
          

Lors d'un cours d'été de peinture dans une école d'art à Barcelone, la jeune Nancy croisait l'atelier de céramique, s’émerveillant de voir des formes toutes blanches surgir d'un four le lendemain enrobées de couleurs brillantes.

Cette curiosité ne l'a jamais quittée et depuis qu'elle a trouvé le temps de se dédier aux arts elle a voulu en savoir plus.

Après deux semaines d'initiation, se dotant d'un atelier minimal à Nouakchott, elle entreprend ainsi d'apprivoiser les infinies possibilités de la magie du tour, du feu, des émaux, l'alchimie des couleurs : l'argile devenant immortelle.

Cela devient une passion.

Aujourd'hui avec du temps entre ses mains Nancy ne cesse de se dédier à la création pendant ses longs séjours à Nouakchott. La céramique et la peinture sont ses moyens d'expression.


L'apprentissage continue

 

Les possibilités illimitées nées de l'interaction entre la terre, l'eau et le feu continuent à fasciner Nancy devenue artisane céramiste.  

 

Après beaucoup de tamisage et préparation, un mélange de trois genres différentes de terre, à savoir une argile sableuse dorée venue de Chinguetti, une boue sèche, lourde et sombre venue de la vallée du fleuve à Boghé et un kaolin blanc venu du Guidimakha ou du Mali, devient une matière souple se prêtant au façonnage.

 

Avec une température atypique de cuisson pour cette argile et en l'absence de fournitures sur place, il a fallu apprendre l'alchimie des émaux, crées avec des matières premières venues d'ailleurs, principalement diverses roches réduits en poudre et pour la couleur surtout des oxydes métalliques: du cuivre pour le vert, du cobalt pour le bleu, du fer pour le brun.

 

Ainsi, par l'épreuve du feu, la boue et les minéraux deviennent une infinie variété d'objets durables, colorés, brillants ou mats, simples ou décorés, utiles ou décoratifs, dont au moins les tessons pourront âtre découverts par des archéologues longtemps après que nos smartphones seront réduits en poussière.

 

La danse des formes, des couleurs, des textures jalonne un parcours semé d'efforts, de déceptions et parfois des réussites. 

 

 Work in progress     

                            

                                                                                                                       


Argile & Kaolin - métamorphoses - Nancy Abeiderrahmane


Lors d'un cours d'été de peinture dans une école d'art à Barcelone, la jeune Nancy croisait 
l'atelier de céramique, s’émerveillant de voir des formes toutes blanches surgir d'un four 
le lendemain enrobées de couleurs brillantes.

Cette curiosité ne l'a jamais quittée et depuis qu'elle a trouvé le temps de se dédier aux arts elle a voulu en savoir plus.

Après deux semaines d'initiation, se dotant d'un atelier minimal à Nouakchott, elle entreprend ainsi d'apprivoiser les infinies possibilités de la magie du tour, du feu, des émaux, l'alchimie des couleurs : l'argile devenant immortelle.

Cela devient une passion.



Fruit provisoire d'un lent et laborieux apprentissage, dialoguant avec des argiles locales, créant des émaux à partir de minéraux, explorant des textures ou motifs traditionnels mauritaniens, cette première présentation de objets du quotidien ne cherche à montrer que le plaisir de l'exploration et de la découverte.

  
A work in progress

Vernissage  vendredi 22 juin  17h00 - 19h00
Exposition / vente