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PALETTE
DU FOUTA
J'ai
grandi au Fouta
jusqu'à l'âge de 14 ans, quand j'ai rejoins mes parents à
Nouakchott.
J'ai
gardé le souvenir de cette terre et des images sont restées gravées
dans ma tête.
Souvent,
je peignais et dessinais mon Fouta mais avec une certaine nostalgie.
Un
jour l'idée m'est venu d'y retourner pour me baigner de nouveau dans
ce monde de Fontanké (Fouta).
J'ai
pris ma peinture, mes pinceaux, mes papiers et de la toile. Juste
avant de partir, j'ai rencontré Françoise Dexmier, artiste
plasticienne et cinéaste.
Inspirés
de ma démarche, nous avons eu l'envie de concrétiser un projet en
commun. Chaque artiste utiliserait alors son moyen d'expression pour
vous faire ressentir le Fouta et toute sa palette.
La
bassine:
Quand
j'étais au village, il y avait une femme qui chaque jour m'apportait
à manger dans une bassine, cette bassine.
Elle
a été obligée d'y écrire son nom: Diatou, pour que la bassine lui
revienne car elle nourrissait plusieurs personnes.
Cette
femme m'a nourri.
Le
paysage:
C'est
la terre... le vent...le fleuve...le sable porté par le vent.
Ce
sont les couleurs d'une terre assoiffée ou la marque des eaux
asséchées au soleil pendant la saison des pluies.
Les
ânes:
Porteurs
de bois, d'eau, de gens sur leur dos ou attelés à des charrettes,
on les trouve partout au village comme en brousse.
Elément
indispensable qui aide les femmes dans leurs tâches quotidiennes.
Les
sandales (tongs):
Colorées,
vertes, bleues sont mes favorites. Tout le monde les porte parce
qu'après les pluies le cramcram pousse et si on marche pieds nus, on
se piquera mais elles sont toujours à la porte des demeures.